Effectuant une peine de prison en semi-détention, Philippe est accueilli une année dans une communauté catholique, Eucharistein, qui l’encadre dans sa reconstruction personnelle et professionnelle.
Avec BAISSE LA GARDE, mon désir était de coller au plus près du quotidien de Philippe, durant une étape névralgique et difficile de sa vie. Une étape avant tout fondatrice d’un renouveau, dont l’essence romanesque et intimisme, est le sujet véritable du film, au delà de la problématique de l’adoption et des complexes relations de causes à effets qui entourent ce parcours de vie.
Originaire du Brésil et de ses quartiers les plus précaires, Philippe a été adopté durant son enfance par une famille Suisse. Le changement de milieu de vie, le rapport difficile à l’identité, les forces et les dangers des pratiques de la rue l’ont conduit à la case prison. Liens coupés avec son entourage familial, père d’une petite fille dont la garde lui est interdit, il est accueilli par la fraternité Eucharistein, jeune communauté catholique qui accueillent des personnes en diverses difficultés personnelles et sociales, ou en quête de discernement. Les religieux, majoritairement issus de Suisse et de France, ont encadré Philippe durant une année, l’incitant à l’introspection personnelle pour entamer un chemin de reconstruction avec son entourage et avec lui même.
Il s’agit avant tout de raconter une histoire où l’humain prend la dimension qui lui est due, loin des clichés du religieux ou de la délinquance, dans la contemplation sensible et rigoureuse exigée par la narration d’une réalité filmée, afin de révéler quelques vérités cachées sous les apparences. Un cheminement personnel, qui, à contrario des sentiers battus d’une société centrée sur la perfomance de l’égo, doit baisser la garde, pour accueillir l’autre…