Pêcheur du port de Sète, Théo est enlisé dans les difficultés de sa vie de couple. Déraciné depuis son enfance, son désir d’ailleurs est ravivé par une retrouvaille inattendue sur les quais.
Avec NADOR, à la suite d’ELEONORE, je souhaitais aborder une forme de déterminisme social, en amenant une énergie plus vive d’un désir d’ailleurs et non d’une résignation due aux conventions du milieu de vie qui influencent les schémas de vies. Nador, est le lieu symbolique, puis réel, où le personnage sait qu’il peut revenir à une identité profonde, qui lui est propre, et surtout amorcer un nouveau départ, en tournant le dos aux impasses de son quotidien pour créer sa propre voie. La ville de Sète connaît les mêmes codes et enjeux économiques que la Vallée de l’Arve, aux pieds de Chamonix, où j’ai réalisé mes précédents courts-métrages fiction, la classe ouvrière y est soustraite au tourisme, les industries locales peuvent être fragilisées par le contexte, en découle un besoin d’émancipation personnelle des travailleurs dans leurs vies privées. Etre au plus près des corps des personnages, des regards silencieux qui racontent mieux que tout autre langage et ces grands espaces industriels et naturels… de la montagne à la mer, le fond doit être en adéquation avec la forme immersive.